dimanche 7 juin 2015

Diagnostic et obsession des étiquettes

- Il a une intolérance au fructose et au lactose, a lâché la gastroentérologue.

- Quoi?, ai-je demandé, éberluée. Comment ça, intolérant au sucre des fruits? C'est naturel, des fruits. C'est important, manger des fruits.

- Vous ne devez pas lui donner de sucre non plus, pas même du miel ni de la cassonade. Il ne pourrait pas le digérer, d'ajouter la médecin débordée.

- Quoi?, ai-je répété, toujours plus hébétée. Comment je vais faire ça moi? Le sucre est partout!

- Voici un document. C'est la liste des aliments qu'il doit éviter de consommer autant que possible. 

Sur les cinq pages s'étendaient toutes les choses que je mets habituellement dans mon panier d'épicerie : des pommes, de la sauce barbecue, des raisins, des craquelins, du jus d'orange... Ma première visite à l'épicerie a duré trois heures. Et mon panier était extrêmement léger à la sortie.

Pendant six mois, nous n'avons pour ainsi dire mangé que du pain multigrain et des pâtes au basilic. Puis un bon matin, j'ai décidé que c'était assez. Il devait bien y avoir quelque part sur le net un site interactif ou un forum sur lequel partager ma galère de mère cuisinière. Hé bien non, chers lecteurs!

C'est soit en anglais, soit en langue de la planète scientifique nutritionnix. Heureusement, je lis l'anglais. Dès que j'ai eu amassé un bon bagage d'informations fiables, l'idée d'un site a germé. Alors voilà! J'écris ici parce que j'ai des informations à partager, mais aussi parce que j'ai besoin de vous, chers intolérants débrouillards.

Ensemble, nous trouverons des solutions pour manger sainement, sans fructose.

J'ai hâte de vous lire.

Sincèrement,

Naomi


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